LIENS MI’KMAQ-ACADIE

Racines d’amitié entre Mi’kmaq et Acadiens - L’écho des mots, les traces de nos pas sur un même sentier.

Photo fournie par L'Nuey

Les ancêtres Mi’kmaq se sont établis sur l’Île-du-Prince-Édouard il y a plus de 12 000 ans. Le nom de cette nation vient de ni’kmaq, « mes proches parents ».  



Les Mi’kmaq de la côte atlantique sont perçus, à travers l’histoire, comme le Peuple de la mer. Ils maitrisent l’art de la navigation et voguent couramment en canots en Atlantique et dans le golfe Saint-Laurent. Ils sont reconnus aussi comme de grands astronomes, se servant de la Voie lactée et des constellations pour se guider. Ils manœuvrent aussi adroitement les vaisseaux européens que les matelots français. Peuple nomade, chasseur et cueilleur, ils sont aussi réputés comme de très habiles chasseurs marins. 



Mi’kma’ki est le nom donné au territoire de la Première Nation Mi’kmaq. Il s’étend de la Péninsule de Gaspé au Québec, inclus l’Est de la province du Nouveau-Brunswick, tout l’Île-du-Prince-Édouard et la Nouvelle-Écosse, et touche le sud de Terre-Neuve. Divisé en huit territoires de chasse, l’Île porte le nom de Epekwitk aq Piktuk  (Î.-P.-É. et Pictou), « allongé sur l’eau et le lieu explosif ». 

Les premiers contacts

On estime que les premiers contacts entre Autochtones et Européens ont débuté officiellement à la fin du 15e siècle et furent principalement par l’entremise des explorateurs et des pêcheurs européens. Ils tissent alors des liens commerciaux. Ils ne tardent pas à troquer l’expérience de la mer contre des marchandises européennes, tout comme ils le feront plus tard, pour leurs connaissances de la forêt et de la traite des fourrures. Ils échangent non seulement des biens, mais aussi des coutumes.

Ils développent des alliances commerciales certes, mais une autre forme d’alliance se crée avec le temps : les liens d’amitié et le mariage. Dès 1600, plusieurs Mi’kmaq et Français prononcent leurs vœux à Annapolis Royal, amorçant ainsi un lien de sang. Il est donc possible de retrouver une ascendance amérindienne sur une branche généalogique, mais parfois sur deux! L’orthographe des noms de familles amérindiennes peut avoir été mal retranscrite ou transformée au cours des siècles ou encore, le couple Mi’kmaq est rebaptisé de nom, juste avant les noces.

Les traces matérielles et immatérielles démontrent des liens solides entre Acadiens et Amérindiens. Ce qui unit rapidement ces deux peuples, au-delà du fait que les Acadiens n’essayaient pas de déposséder les Mi’kmaq, est le partage de valeurs communes, comme le respect mutuel des voisins, les pratiques démocratiques, le bien-être de la communauté, le désir de rester en paix, l’importance de la tradition orale, la musique, la danse, et combien d’autres.   

L’histoire retient entre les pages de ses livres, la chaleur, l’accueil, la complicité des Amérindiens qui ont adopté, aidé, protégé et nourri les Acadiens afin qu’ils puissent s’adapter au nouveau monde, à leur nouveau mode de vie. Ils les ont initiés à la pêche, à la chasse, à la fabrication de vêtements et la construction des canots. Ils leur ont appris à isoler leurs maisons contre le froid, à soigner avec la puissance de la « médecine naturelle ».

Ainsi attachée par un maillage fort de bonnes coutumes, la langue de chacun est devenue la deuxième langue de l’autre. En voici quelques exemples :

Atouray (Pidgin Basque): atla:y = chemise
Adiu (Basque) et adieu: atiyu
L’assiette: lasiyet
La cheminée: lasinamey
Les clous: pleku
Magasin: makasan
Matelot: matlot
La moutarde: lamutta:lt
Ma poche: mapos
Sainte-Anne: Se:ta:n
Noël: Nuwel

Événements marquants

Quoique la Déportation des Acadiens, jumelée au génocide amérindien, ait brisé ces deux peuples et effiloché des liens précieux, le temps a fait preuve de résilience et de courage. Acadiens et membres de la Première Nation Mi’kmaq, sont toujours debout à proclamer la force et la fierté de leur héritage unique et commun. 

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